Great representative of the Arabo-Andalusian tradition of Tlemcen, the so-called Gharnati style.
Side 1:
1. Kadira Hirak Ala Bnadim Elghrib (El Ghrib)
2. Touichia Ranil (more correct: Touchia Raml) El Maya
3. Betna Fi Hana
Side 2:
1. Ghoziali Sakour Nabet
2. Ya El Ouacham
1. Ghoziali Sakour Nabet
2. Ya El Ouacham
Cheikh Larbi Bensari (né à Tlemcen en 1867- mort à
Tlemcen en 1964) est le maître du gharnati et du hawzi tlemcénien. C'est
l'artiste le plus en vue de l'école de Tlemcen au début du xxe
siècle.
Larbi Bensari est issu d'une famille tlemcénienne modeste. Il fut recruté
en qualité d’apprenti coiffeur, chez un grand maître de musique
andalouse Mohammed Benchaabane dit Boudelfa, qui dirigeait un orchestre; mais si
Cheikh el Arbi était un piètre élève dans la profession de coiffeur, il
excellait, par contre, dans la musique andalouse que lui enseignait son maître;
le jeune Sari, élève studieux, animé d’une très grande volonté, apprit vite à
jouer de tous les instruments, et particulièrement le r’beb et l'alto. Boudelfa,
reconnaissant quelque temps plus tard que son élève est devenu un virtuose, lui
confia la direction de son orchestre.
Initié par Makchiche, M'naouar et
Boudelfa, il a su mettre en pratique les ressources de son étonnante mémoire, de
son intelligence musicale et de sa volonté pour réussir à s'imposer comme l'un
des meilleurs exécutants de la ville. «Sous le direction attentive de
connaisseurs, nombreux à l'époque, autant que censeurs avertis et sévères et qui
ne font grâce d'aucun faux pas, il réunira tous les suffrages. Sa maîtrise et
son talent feront très vite de lui un chef d'orchestre incontestable. »
Sa
palette allait du hawzi au 'arûbi, au madh, et du gharnati au ça'nâa, il
s'intéressa également au gharbi. Il accordait cependant une place prépondérante
à la musique classique ça'nâa. Il laissera à sa mort plusieurs noubas sur les 24
que compte la musique de Zyriab.
L'artiste a
représenté l'Algérie en 1900 lors de l'Exposition Universelle de Paris. A
l'invitation de Si Kaddour Benghabrit, il donnera un concert à l'occasion de
l'inauguration de la Grande Mosquée de Paris en 1926. En 1932, il est de nouveau
sollicité pour représenter son pays au Congrès de musique arabe du
Caire.
Cheikh Larbi Bensari constitue une pièce maîtresse dans l'analyse de
la sociologie de l'art musical à Tlemcen du fait même que sa technique
pédagogique d'apprentissage et sa rigueur d'interprétation établit le rapport
d'allégeance culturelle de Tlemcen vis-à-vis de Grenade.