Tuesday 15 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 8


Side A:
1. Conservatoire Municipal de Bedjaia:
Nouba Raml Maya (19:46)
Direction: Sadek el Bedjaoui
2. Centre Régional d'Animation Culturelle de Constantine:
Ensraf & Khlass (5:16)
Direction: Hadj Mohamed Tahar Fergani


Side B:
Société Littéraire, Artistique et Musicale (S.L.A.M.) Tlemcen:
Nouba Dil (23:05)
Direction: Mohamed Bouali



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For infos regarding the ensemble directors on Side A: see Vol. 7

CHEIKH MOHAMED BOUALI
"Ne le 10 Fevrier 1917 dans l'un des vieux quartiers de Tlemcen, R'Hiba, et au sein d'une famille de proprietaires agricoles, Mohamed est le fils du bien connu professeur Si Ghouti Bouali, enseignant à la Medersa et auteur de plusieurs ouvrages sur la theologie, la metrique et la musique. Ghouti etait musicologue et l'auteur de la premiere etude technique jamais réalisée auparavant sur la musique classique Algérienne. Mohamed grandit donc dans un milieu tout acquis à la musique andalouse. Pourtant, rien d'objectif ne le destinait à devenir le serviteur du patrimoine andalou qu'il est devenu. Son pere lui interdisait en effet de toucher aux instruments de musique alors que l'une de ses soeurs avait tout le loisir de l'apprendre.
À partir de 1932, huit mois apres le deces de son pere, Mohamed commenca a s'initier au luth sur celui de son pere, malgre une opposition farouche de sa mere. Les airs deja ancrés dans sa memoire, il apprend rapidement a en executer quelques uns. Passionné par cette facilite d'apprendre, il ira jusqu'a sacrifier ses etudes car sa nouvelle conquete ne voulait plus le partager avec la Medersa, alors qu'il avait seize ans .
En Septembre 1934, la soif de mieux servir son patrimoine l'amena a contribuer, avec Mustapha Belkhodja, Abdelmadjid Bendimered, Anouar Soulimane et d'autres, a la creation de la S.L.A.M. (Societe Litteraire Artistique et Musicale) au sein du cercle 'les jeunes algeriens'. L'art ne pouvait etre dissocié des luttes nationales et sociales, et c'est ce que le cheikh demontrait, si besoin etait.
Entre 1936 et 1939, Mohamed Bouali, assistant dans un cafe de Tlemcen aux concerts hivernaux et printaniers de Cheikh Larbi, secondé par son fils Redouane, pouvait renforcer quantitativement et qualitativement son deja riche repertoire. Notre artiste garde d'excellents souvenir de cette periode: 'Au debut de chaque soiree, Cheikh Larbi prenait son r'beb et attaquait une nouba entiere. A chaque soir correspondait une nouba differente. Et quand l'une de ces noubas revenait, c'etait avec d'autres poemes.
Cheikh Larbi profitait de ces soirees pour s'imposer une sorte de revision de maniere a ne pas oublier ces morceaux qu'il ne pouvait executer lors des mariages. Apres la nouba, le maitre prenait l'alto pour jouer des touchiates, des Haouzi et des Madih.''
Le fait de frequenter ces concerts a sensiblement aidé Mohamed Bouali a retenir la totalite des airs proposés par cheikh Larbi. "Mais celui qui est pour beaucoup dans l'enrichissement de mon repertoire, c'est incontestablement mon inoubliable et tres regrette maitre cheikh Omar Bekhchi . J'allai presque tous les jours a son magasin ou je rectifiais mes erreurs et apprenais beaucoup.'' En effet, cheikh Omar Bekhchi le marque profondement par sa disponibilite et son desinteressement total.
En 1964, deux annees apres l'independance algerienne, Mohamed Bouali fonde la societe musicale ''Gharnata'' et remet la SLAM en activite, d'une maniere epoustouflante puisque l'association chere a Mustapha Belkhodja decrocha la medaille d'or au premier festival de la musique classique algerienne .
Depuis, il n'a jamais cesse d'aimer et de servir cette musique qui constituait a ses yeux un moyen tres persuasif d'avoir une personnalite tres respectable et respectee. Sa disponibilite legendaire lui faisait transmettre tout son savoir avec tant de passion et de lucidite. Decede en 1998, cheikh Mohamed Bouali reste present dans les memoires autant que les autres grandes personnalites l'ayant precede."

1 comment:

Anonymous said...

thank you very much, this is a tresor, merci beaucoup
Nadjib